31 Oct 2025

Par ici la Monnaie… de Paris !

La Monnaie de Paris, fondée en 864 par Charles II, est la plus ancienne des institutions françaises et l’une des plus vieilles entreprises du monde. Première usine établie dans Paris, elle est aujourd’hui l’une des dernières en activité. Elle détient un savoir-faire reconnu internationalement puisque la Monnaie de Paris frappe la monnaie pour 40 pays dans le monde. En 1973, l’entreprise ouvre une nouvelle usine à Pessac (Gironde).

L’usine de Pessac assure la fabrication des euros courants pour la France et produit également des devises étrangères depuis la découpe des flans (morceau de métal taillé, pesé et susceptible d’être transformé en pièce de monnaie) jusqu’au conditionnement final. Chaque année, c’est plus de 1,6 milliard de pièces courantes qui y sont produites dont deux tiers destinés à l’exportation.

© Monnaie de paris – L’hôtel de la Monnaie de Paris – La fonderie vers 1900

Pourquoi préserver ce patrimoine ?

Lorsque sa raison d’être est « Partager les monnaies d’hier, créer les monnaies d’aujourd’hui, inventer la monnaie de demain. », la préservation de son patrimoine devient une évidence pour l’entreprise. La Monnaie de Paris possède des patrimoines matériels et immatériels inestimables avec une collection de 300 000 objets.

L’usine parisienne accueille donc en son sein le Musée de la Monnaie de Paris, au 11 Quai de Conti à Paris, dédié aux arts du métal. Il propose une expérience unique mêlant à la fois des salles d’exposition et des vues sur certains ateliers de la manufacture. Le parcours aborde différentes disciplines (art, sciences et techniques, histoire des peuples, du goût et de l’économie, archéologie et sociologie) pour refléter la richesse et la diversité des collections de la Monnaie de Paris, et mettre en valeur les femmes, les hommes et les métiers qui garantissent la qualité de la production.

Un portail des collections historiques en ligne (dont la montée en charge progresse chaque année) permet à tout un chacun de pouvoir explorer en ligne ces collections et même des expositions virtuelles.

Cette première campagne de numérisation portera sur les outillages (appelés coins) jetonniers de l’Ancien Régime. L’objectif de cette opération est résolument orienté vers la valorisation du fonds en enrichissant tout d’abord le portail de l’institution. Autre objectif : une mise en ligne spécifique en partenariat avec la BnF comportant d’un côté les outillages jetonniers, et de l’autre les jetons issus de ces outillages détenus par la BnF.

Un marché de numérisation in situ d’objets

Arkhênum, dans le cadre du marché remporté, devra assurer sur les trois prochaines années la numérisation de la collection complète des outillages jetonnier d’Ancien Régime. L’objectif de ce marché étant de traiter la globalité des 4 500 objets de cette typologie.

La première tranche de numérisation 2025 va porter sur la numérisation des 1 500 premiers coins qui donneront lieu à 5 000 vues numériques. Chaque outillage bénéficiera de 3 prises de vues : axiale, ¾, et une vue de côté.

Notre équipe in situ va déployer un atelier photographique sur mesure sur le site de Pessac où se trouvent conservés l’ensemble de ce fonds :

  • 1 dos numérique Phase One qui sera utilisé pour les prises de vues axiales de l’empreinte
  • 1 scanner ScanCube qui permet une prise de vue 2D de l’objet de ¾ avec un éclairage optimal grâce à ses parois réfléchissantes.

 

Nos deux photographes Stéphanie et Tom vont se conformer aux conditions de travail particulières du site (horaires de travail spécifiques, chaussures de protection et gilet de sécurité, conditions d’accès renforcés au site, …).

Des défis techniques à relever

La particularité des objets va amener nos experts à apporter des réponses dédiées sur différents plans lors de la prise de vue :

  • Rendre compte de la matérialité de l’objet en relevant tous les détails ainsi que toutes les marques y compris sur les autres côtés de l’outillage.
  • Réaliser une vue axiale (empreinte), une vue de ¾, ainsi qu’une éventuelle vue additionnelle de côté où d’autres inscriptions qui ne figurent pas sur la vue de ¾ pourraient apparaître.
  • Cas particuliers des coins avec vernis ou graisse et coins polis pour lesquels il faudra jouer sur la colorimétrie ou l’éclairage

Mais aussi lors du post traitement qui se déroulera lui dans les ateliers Arkhênum :

  • Incrustation sur l’image détourée d’une échelle centimétrique
  • Incrustation du numéro d’inventaire de l’objet.

Que nous réserve 2026 ?

2026 et 2027 verront les équipes d’Arkhênum et de la Monnaie de Paris collaborer pour assurer la numérisation de l’ensemble de la collection des 4 500 coins de jetons de l’Ancien Régime.

Ce projet de numérisation d’outillages de frappe est une première pour Arkhênum qui a été plus habitué à numériser des pièces de monnaie. Un beau challenge pour nos équipes techniques et R&D pour remettre en question les technologies actuelles et futures ainsi que nos process de production.

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