Pour parer au vieillissement de son fonds photographique, Le Progrès numérise ses supports argentiques

Le Progrès est un journal régional français, né en 1859, dont le siège se trouve à Lyon, dans le département du Rhône. Il est diffusé dans ce département ainsi que dans l’Ain, le Nord-Isère, la Loire, la Haute-Loire et le Jura. Comme tout média, Le Progrès se saisit rapidement du support photographique qui lui permet d’enrichir ses reportages et de rendre encore plus parlant les faits qu’il relate dans ses colonnes.

Ces reportages photographiques sont documentés, archivés au fur et à mesure des années par un service de documentation photographique constitué de 3 documentalistes. L’informatisation de ces archives (Indexation numérique et numérisation des photographies) se faisait jusqu’alors au fil des demandes alors même que le fonds compte environ 3,8 millions de photographies argentiques.

Mais la donne change en 2023, lorsque Pascale Martin, la responsable du service de la documentation alerte la Direction sur le fait qu’une partie du fonds photographique est en train de se dégrader physiquement. Lionel Cailles, rédacteur en chef adjoint, nous raconte comment cette alerte a conduit le journal à s’interroger sur la place et la richesse de cet héritage, et à le réintégrer progressivement dans son fonctionnement quotidien.

Un fonds photographique en péril ?

Un audit sanitaire comme outil d’aide à la décision

La Direction du journal lance immédiatement la réalisation d’un audit sanitaire pour évaluer la situation et surtout les risques encourus par ses archives photographiques.  Arkhênum est retenu pour réaliser cette phase initiale et indispensable mais aussi élaborer une recommandation quant au traitement du fonds pour le rendre exploitable en interne. Un binôme composé d’une archiviste et d’une cheffe de projet numérisation Arkhênum est dépêché sur place pendant une semaine pour réaliser une double évaluation tant sur le plan de la sauvegarde physique que numérique des archives.  

Sur le plan sanitaire, la conclusion rendue par Gwenola Furic, conservatrice-restauratrice du patrimoine photographique est que les symptômes relevés constituent un vieillissement normal des supports toutefois accentué par des conditions de conservation non appropriées. La recommandation d’Arkhênum, argumentée et chiffrée, fut de proposer un reconditionnement pérenne des supports puis de les archiver dans des lieux de conservation appropriés.

Sur le plan organisationnel, l’audit conclura à la nécessité de repositionner le potentiel de ces archives dans l’activité au quotidien de la société en les intégrant dans la base de données du journal. Pour ce faire, une étape de numérisation préalable des supports papiers documentant ces archives est préconisé avant d’importer les données dans la base de données interne. Cette mise à disposition de l’exhaustivité des archives permettrait ainsi d’accéder aux données descriptives et, si disponibles, aux images numériques.

Organiser la description des fonds pour le rendre interrogeable

La Direction du journal valide l’importance de numériser les sources de description papier des archives photographiques pour pouvoir basculer vers une gestion informatique de l’information.

Arkhênum va être mandaté pour réaliser la numérisation des registres d’index et des fiches thématiques pour ensuite restituer numériquement l’ensemble du contenu de manière normée. La phase de numérisation sera suivie d’une phase de reconnaissance de caractères manuscrits pour compléter un inventaire Excel exhaustif de 160 000 lignes.  Le moteur de reconnaissance de caractères va être entraîné puis calibré pour renseigner 4 champs critiques pour le journal :  date, lieux, référence, description ainsi que les thématiques selon un thésaurus défini.  

L’ensemble de ces données vont être importées dans la base de données ainsi que les images numériques disponibles. Les utilisateurs disposent ainsi de toutes les données au format numérique (dont parfois les images numériques) et peuvent demander la numérisation des images manquantes les intéressant.

Numériser en continu

Le Progrès sortait d’un programme de numérisation de ses archives papiers  datant d’avant 1950 mené avec la BnF. Dans ce cadre, un salarié avait dû préparer les collections pendant 2 ans. Cette expérience leur a permis de mesurer l’effort interne à fournir pour anticiper une campagne de numérisation.

Ne pouvant se permettre de préparer pendant un temps certain leur fonds iconographique du fait de son état sanitaire, le journal décide de mettre en place un studio de numérisation en interne pour numériser en continu selon des priorités définies en interne.

Démarrée en janvier 2025, la numérisation a débuté par les collections les plus fragiles pour qu’elles soient reconditionnées puis archivées en externe.

Construire et pérenniser une mémoire d’entreprise… mais aussi une mémoire régionale

Avec ses différents projets de numérisation papier et iconographique, le Progrès préserve son patrimoine d’entreprise composé du contenu journalistique produit depuis 1859. Mais c’est aussi une mémoire régionale qu’il sauvegarde et met à disposition du Grand Public en partageant régulièrement un clin d’œil historique sur ses canaux de diffusion.

Vous avez une collection à sauvegarder ? Faites confiance à l’expertise d’Arkhênum pour numériser et valoriser vos archives. Prenez contact avec nous dès aujourd’hui !

Chaque page tournée est une histoire archivée